digitized botanical literature

Jacques Melot jacques.melot at ISHOLF.IS
Mon Jul 4 23:45:33 CDT 2005


  Le 4/07/05, à 23:02 +0200, nous recevions de Paul van Rijckevorsel :

>From: "Jacques Melot" <jacques.melot at ISHOLF.IS>
>>      Votre remarque, basée sur une utilisation à l'évidence trop
>>  restreinte de Gallica, donne une image inexacte de cet instrument
>>  unique et de qualité exceptionnelle. Gallica est et reste la plus
>>  importante bibliothèque numérique en ligne au monde, et de très loin.
>
>***
>Obviously I can only speak of what I know. I appreciate the resource that
>Gallica is, but I know it only as a "quick-and-dirty" way to consult
>nomencaltural works.


    Gallica rend d'immenses services pour les textes, c'est-à-dire
pour la plus grande partie des documents que beaucoup d'entre nous
ont à consulter (flores, etc.). Pour les illustrations, il ne faut
pas oublier qu'à l'époque où Gallica a commencé (1994), il n'était
pas réaliste de travailler en couleurs (les illustrations auraient
été beaucoup trop lourdes à l'affichage et à transmettre par un
simple modem). Ce qui a été mis en ligne à l'époque vaut ce que
valent les fiches de l'I.D.C. (ou autres). Et l'on sait que ces
fiches rendent d'immenses services !

    En Islande, où je me trouve, il n'y a aucune littérature ancienne
et pratiquement rien concernant la mycologie (ma spécialité). Grâce à
Gallica je peux travailler. Gallica n'est pas complète, certes...
mais aucune grande bibliothèque n'est complète non plus.


>I find it hurtful to look up a page of the Flora brasiliensis, a really
>magnificent work, and find such a gray and spotty representation.


    Il est en général très difficile d'obtenir un prêt entre
bibliothèques d'ouvrages rares ou anciens : dans ce cas que fait-on ?
On commande des photocopies, lesquelles sont souvent aussi « gray and
spotty » relativement à l'original. Ce qu'offre Gallica est un
équivalent des photocopies, qui permet de travailler. Par la suite,
il peut se faire qu'on ait besoin de voir les illustrations en
couleurs : qu'on ait travaillé avec des photocopies ou avec Gallica,
cela ne fait aucune différence : on commande des reproductions en
couleurs (films, etc.) de la même manière dans les deux cas...

    Gallica, qui est ouvert jour et nuit, permet de travailler
immédiatement à la résolution d'un problème, alors que les
photocopies sont reçues et utilisables souvent des semaines après les
avoir commandées, quand bien même elles arrivent ! Il ne faut pas
oublier aussi ce facteur temporel, qui vaut aussi pour les
microfiches et microfilms d'ailleurs.

    Gallica est entièrement gratuit : les reproductions (photocopies,
microfiches, microfilms, etc.) se payent. Gallica présente l'avantage
considérable de permettre de commander des reproductions, non pas en
aveugle, mais en sachant exactement quelles pages ou planches
commander. Comme, souvent, les références comportent des erreurs,
Gallica permet de gagner du temps et d'économiser de l'argent.

    Gallica permet aussi de travailler chez soi ou loin du
laboratoire, pas seulement dans une bibliothèque d'herbier ou
d'université. Elle est ouverte jour et nuit, et accessible partout
dans le monde, sans avoir à faire de demandes (qui peuvent se perdre
ou être... refusées !). Dans certaines régions du monde, la vieille
littérature européenne est à peu près inexistante (en Chine, par
exemple) ou lacunaire, comme en Australie. Tous nos collègues qui
habitent ces pays sont enchantés de trouver Gallica, qui, encore une
fois, très souvent, suffit pour résoudre en quelques minutes des
problèmes taxinomiques ou nomenclaturaux qui, avant, demandaient des
semaines ou même des mois pour l'être !


    Les livres mis en ligne maintenant pas Gallica sont de bien
meilleure qualité et la couleur a fait son apparition.

    Mais, encore une fois, une très grande quantité d'ouvrages ne
comportent de toute façon que du texte, et pas d'illustration
(flores, etc.). Il ne faut donc pas sous-estimer l'importance de
Gallica, laquelle est considérable et même déterminante.


>So with all due respect, I find Gallica to be very useful, but to me it does
>not look a suitable example in digitizing botanical literature


    Les travaux en couleurs soignés, professionnels, fiables,
demandent du temps pour être réalisés et ne sont produits qu'en
petites quantités. Très souvent interviennent des aspects commerciaux
qui en limitent l'intérêt : par exemple, certaines numérisations sont
données dans un format trop faible ou avec une résolution
insuffisante pour lire le texte, afin d'éviter une reproduction non
autorisée.

    Cordiales salutations,

    Jacques Melot




>PvR




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