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Jacques Melot
jacques.melot at ISHOLF.IS
Tue Nov 18 09:46:58 CST 2003
Le 1-11-03, à 11:48 +0100, nous recevions de Friedrich LAURIA :
>Jacques Melot schrieb:
>
>> Merci pour ce message plurilingue, à une époque d'extermination
>> bienveillante de la diversité linguistique et culturelle du monde.
>>
>> Jacques Melot
>
>Sie haben einfach nicht recht mit dieser Aussage. Es gibt ein
>Nebeneinander von
>hunderten von Sprachen. Ich gebe aber zu, daß es mir schwer fallen
>würde, sie alle
>gleichermaßen zu beherrschen.
Il n'y a aucune nécessité de le faire pour personne. Dans chaque
domaine, il y a des langues d'usage et celles réservées à la
communication internationale sont toujours en nombre très faible.
Dans l'ensemble, les locuteurs d'une langue de « moindre importance »
(par exemple parce qu'elle est d'usage moindre dans un domaine donné)
se satisfont d'utiliser une autre langue que la leur comme langue
véhiculaire (l'allemand pour les Hongrois, par exemple). Dans la
mesure où des pressions extérieures ne sont pas exercées pour qu'il
en soit ainsi, les choses, dans l'ensemble, se font d'elles-mêmes,
sans rencontrer de résistance particulière.
De plus, je n'ai pas parlé seulement des langues, mais aussi des
cultures. Les entreprises hégémoniques s'attaquent à la culture et
aliènent l'identité, ce qui en définitive, est la seule chose
vraiment importante. Ceux qui défendent leur langue ou leur culture
sont en réalité essentiellement motivés par le sentiment d'être
menacés dans leur identité, dernière chose que l'on puisse perdre et
au-delà de laquelle l'être humain n'est littéralement plus rien.
>Und so bin ich froh, daß für die Verständigung
>zwischen den Kulturen nur einige wenige Sprachen verwendet werden.
>Es ist meines
>Wissens noch keine Sprache ausgestorben, die, auch wenn es nur wenig waren,
>Menschen sprechen WOLLTEN.
J'avais essentiellement en vue la réduction du statut de langue
scientifique et technique à celui d'une langue qui ne sert plus qu'à
parler de la pluie et du beau temps. Ceci est une forme de
castration, de stérilisation, c'est-à-dire un événement d'une gravité
extrême, s'il résulte d'une action extérieure.
N'oubliez pas que ce recul des langues, tout spécialement du
français, est le résultat d'une pression et de mesures d'exclusion.
Par exemple, il n'est plus possible de publier en allemand ni en
français dans la revue Taxon. Cette décision a été prise d'autorité,
que je sache sans même la signaler dans le corps de la revue
elle-même. On a simplement découvert un jour, brusquement, qu'il en
était ainsi dans les instructions pour les auteurs, à la fin, sur la
troisième de couverture, en petits caractères. On ne s'est pas
soucié, semble-t-il, de savoir si les auteurs concernés VOULAIENT
continuer à s'exprimer dans ces langues. Une telle décision,
entraînant en pratique la réduction au silence d'une partie de la
communauté scientifique, n'est pas une décision sans importance. Si
on était persuadé que l'allemand et le français allaient disparaître
d'eux-mêmes, la meilleure politique en ce qui concerne la
préservation de la bonne entente internationale, et donc certainement
la plus recommandable au plan de l'éthique, aurait été bien sûr de ne
pas les exclure et de laisser les choses se faire naturellement !
Mit freundlichen Grüßen aus Reykjavík,
Jacques Melot
>Vous n'avez pas du tout raison avec votre opinion. Il y a des
>centaines de langues
>qui existent en parallel. Mais j'admets avoir de la peine de les
>parler (et de les
>comprendre) toutes avec la meme perfection. Et de ca je suis tres
>heureux que c'est
>une petite minorite seulement de ces langues, qui c'est profilee a
>servir de moins
>de communication entre les centaines de cultures. Autant que je
>sais, aucune langue
>n'est disparue, qu' au moins un petit nombre de gens effectivement
>VEULENT parler ?
>J' espere que vous excuserez ma mediocre maitrise de la langue
>francaise. Contactez
>moi, s'il vous plait, si je n'ais pas reussi de me faire comprendre.
>
>You are simply not correct. There are hundreds of languages that
>co-exist. However,
>I admit that I would have pains to speak (and understand) more than
>just a few with
>the same perfection. And so I am quite happy that only a few languages have
>crystalized as a viable means to communicate between cultures. As
>far as I know, no
>language has vanished, as long as at least a small number of people WISHED to
>communicate in it ? I apologize for my imperfect command of the
>English language.
>Please, call on me if I failed to make my point clear.
>
>
>Friedrich Lauria
>Dept. of Botany
>Museum of Natural History, Vienna, Austria
>http://www.nhm-wien.ac.at/nhm/Botanik/staff.htm
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