A filtering question, not taxonomy
Jacques Melot
jacques.melot at ISHOLF.IS
Mon Dec 30 12:09:25 CST 2002
Le 30/12/02, à 0:41 -0600, nous recevions de Ricardo García Sandoval :
>I think that non english spam could be the 0.5% of the spam mail, I really
>don´t know why you are so angry about non-english spam mail when almost all
>the spam came from English speaking countries. All the non-english speaking
>people could be more angry about the spam that you are, and I think that no
>body have write any thing about it on this forum.
>
>Very best
Bravo Ricardo !
Bien que je comprenne très bien le désagrément de Mary Barkworth,
je vois aussi, au plan général, immédiatement un danger à réagir
comme elle le fait : la tentation de couper toute communication avec
une partie du monde, avec celle dont on ne comprend pas le langage
(ce qui n'est sûrement pas l'intention de Mary, comme j'ai de bonnes
raisons de le penser).
Un peu de réflexion montre combien la remarque de Ricardo est
vraie : il est tout à fait étrange et, avant tout, remarquable, voire
symptomatique, de réagir à un pourriel (anglais « spam ») très
minoritaire arrivant en coréen dans le but de s'en débarrasser à tout
prix, tout en ne disant pas un mot de cette engeance qu'est le
pourriel en général, lequel est à 99,5 % en anglais (y compris
lorsqu'il vient de Corée, d'ailleurs). Comme si le pourriel en
anglais avait quelque chose de tolérable et donc qu'il ne serait pas
question de s'en débarrasser au même titre.
Il ne faut pas oublier non plus que pourriel par la manière dont
il est conçu, dans son style et dans le but poursuivi est un
phénomène essentiellement américain, même lorsque le procédé est
adopté ailleurs qu'aux États-Unis.
Le pourriel est très facile à filtrer avec plus de 90 %
d'efficacité, par exemple dans Eudora, en utilisant des filtres pour
tout ce qui contient des mots ou signes tels que : free, money, $,
business, win a, mortgage, price, card, hi, work at home, investment,
incredible, casino, payment,... Je ne reçois jamais de courrier
honnête renfermant ces mots. Dieu sait si le vocabulaire du monde
obtus et abject de l'argent, du fric et du « business », est limité.
Mais le procédé a ses dangers et peut aussi être utilisé pour
systématiquement effacer sans être lus les messages en provenance de
certaines personnes, de certains pays ou écrits dans certaines
langues. On débouche ainsi, de proche en proche, sur une éventuelle
atteinte aux Droits de l'Homme.
Plus encore lorsqu'on remarque que, depuis quelques années, très
souvent les messages dans des langues autres que l'anglais sont
ignorés, même par ceux qui connaissent la langue en question,
lesquels ne répondent plus, pas même en anglais. Ceci est bel et bien
un acte politique délibéré de ségrégation dont on aura bien du mal à
prouver qu'il est compatible avec le respect des Droits de l'Homme.
Jacques Melot
>C.Dr. Ricardo García-Sandoval
>Micología, Herbario FCME,
>Facultad de Ciencias, UNAM.
>Apto. Postal 70-399, Cd. Universitaria
>C.P. 04510, Coyoacan, D.F. MEXICO
>
>Tel. 52(55)56224908
>Fax 52(55)56224828
>
>Comité Mexicano de Sistemática y Biogeografía
>
>correo-e: sibio at hp.fciencias.unam.mx
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