improper Latin
Jacques Melot
melot at ITN.IS
Sun Dec 15 23:35:37 CST 1996
>The ICBN requires that the name of a new plant or fungal name
>be accompanied by a Latin description or diagnosis. It does not
>say how long the description must be; I have seen some only one
>or two lines long. It also does not say the description must be
>correct; indeed, if a purported synonym is given, the name
>is a later synonym of the earlier name even if the type does not
>match the new description at all. For example, if I published:
>Lycopersicon arborea, sp nov. Folia palmata aurea. =Zea mays L.
>
>my new name is a synonym of Zea mays. Period. The description
>is irrelevant, and so is any specimen I may have cited as
>type. The type is that of Zea mays, not whatever I designated.
Si le nom Lycopersicon arborea Laferr. est vraiment superflu pour
Lycopersicon mays, alors:
Art. 7.5. << A name which [...] was illegitimate when published is either
automatically typified by the type of the name which ought to have been
adopted under the rules [Lycopersicon mays], or by a different type
designated or definitely indicated by the author of the illegitimate name
[...] >>.
Cher Joseph,
0. -- Toujours separer precautionneusement nomenclature et taxinomie!
1. -- SEULS le NOM et le TYPE du nom ont une importance nomenclaturale. Si,
en plus du nom et du type, on exige une diagnose, c'est pour des raisons
indispensables de communication: sans elements descriptifs (ou equivalents,
cf. Art. 44) il faudrait necessairement examiner le type pour appliquer le
nom (c'est-a-dire pour etablir a quel taxon l'auteur a applique le nom).
Essayez d'imaginer ce que serait la vie du botaniste (et des conservateurs
d'herbiers!) si la publication d'un nom consistait seulement en ce nom et
une indication de type, sans le moindre element descriptif!
2. -- Une diagnose est definie par (Art. 32.3):
<< A diagnosis of a taxon is a statement of that which in the opinion of
its author distinguishes the taxon from others. >>
Apparemment, il faudrait qu'une diagnose soit l'enonce d'une suite de
caracteres differentiels. En pratique, il est impossible de tracer une
limite precise entre description et diagnose, c'est la raison pour laquelle
figure << in the opinion of its author >>: cela permet d'admettre
pratiquement n'importe quelle DESCRIPTION comme diagnose, MAIS pas
n'importe quel TEXTE. Il faut toujours verifier le contenu du texte (cf.
4., ci-dessous).
3. -- Une diagnose acceptable peut etre tres breve.
Ex. 1. -- Le texte latin qui accompagne la publication de Cortinarius
pseudovulpinus R. Henry (1989, Bull. Soc. mycol. Fr., 105(1), p. 93),
malgre sa brievete (<<Haec species carne iodi ope (Melzer vel Lugol) cito
ad nigrum colorem vergente>>) peut etre admis comme diagnose latine. Il
s'agit, en effet, de la description d'un caractere qui, dans l'esprit de
l'auteur, distingue ce taxon d'autres taxons (meme si ces derniers ne sont
pas explicites dans la diagnose, ce qui d'ailleurs est une pratique
courante en mycologie).
4. -- Un quelconque texte en latin n'est pas necessairement admissible
comme diagnose:
Ex. 1. -- Le texte latin <<Sic est nominandus C. pseudonapus Moser (nec
Henry), qui a meo phlegmacio maxime recedit.>> accompagnant la publication
de C. moseri R. Henry (1966, Bull. Soc. mycol. Fr., 82(1), p. 159) ) N'EST
PAS une diagnose latine: l'auteur y explique seulement qu'il s'agit d'un
nom pour une espece nouvelle connue sous un nom mal applique.
Ex. 2. -- De meme, le court texte en latin qui accompagne la publication
de Cortinarius uraceovernus R. Henry (1981, Bull. Soc. mycol. Fr., 97(3),
p. 260) N'EST PAS une diagnose: l'auteur y explique seulement qu'il s'agit
d'un nom pour une espece nouvelle connue sous un nom mal applique, tout en
renvoyant au texte francais pour une description (<<Sic est nominandus
Cortinarius supra delineatus qui cum C. uraceo ss. Hry SMF (56) confusus
est>>).
Cela demontre qu'il faut en principe TOUJOURS analyser le contenu d'un
texte avant de pouvoir decider s'il s'agit VRAIMENT d'elements descriptifs
acceptables comme diagnose au sens precis du Code.
> [...]
>suppose the author makes serious mistakes in the Latin. How
>bad does the Latin have to be before one can declare that a
>Latin description was not provided? One could argue that if
>the description contained two sentences, one in correct Latin,
>the other in incorrect Latin, the one in correct Latin was
>sufficient to satisfy the requirements of the ICBN.
5. -- La correction linguistique de la diagnose n'a strictement aucune
influence sur sa validite.
6. -- Des contradictions entre la diagnose et les caracteres du type n'ont
pas d'influence sur la validite de la diagnose ou de la publication.
7. -- La diagnose peut se trouver n'importe ou dans la publication.
>My question for the nomenclature experts around is this:
>suppose the author makes serious mistakes in the Latin. How
>bad does the Latin have to be before one can declare that a
>Latin description was not provided? One could argue that if
>the description contained two sentences, one in correct Latin,
>the other in incorrect Latin, the one in correct Latin was
>sufficient to satisfy the requirements of the ICBN.
> This is not an idle question. Many systematists today have
>not studied Latin
ce n'est pas une excuse valable! Etre botaniste implique un minimum de
connaissance du latin, qu'on le veuille ou non: cela fait partie du metier.
C'est UTILE pour rediger d'eventuelles diagnoses, c'est NECESSAIRE pour
faire un travail de determination correct: on n'echappe pas a la lecture
des textes anciens, sous peine de publier des synonymes superflus.
De plus, si l'on se contentait strictement de ce que l'on a appris a
l'ecole ou a l'universite on n'irait pas loin! La competition d'une part
et, tout simplement, le desir de savoir et le desir de bien faire d'autre
part, poussent a apprendre toujours plus pour etre plus efficace: on ne
triche pas avec la realite. C'est toute la difference entre etre un
scientifique et vendre des saucisses. Notre metier est enrichissant mais
cela suppose des efforts d'apprentissage permanents.
>and write their descriptions by plowing
>their way thru Prof. Stearn's indispensable book. I am
>guilty of this myself. One can insist that authors should
>ask a Latin expert to review the descriptions before publication,
>but the fact remains that this is often left undone, and
>the question remains.
Lorsque vous publiez dans une langue qui n'est pas votre langue maternelle
vous faites toujours corriger votre texte, n'est-ce pas? Alors c'est la
meme chose avec le latin.
A signaler qu'il existe au moins un logiciel d'aide a la redaction des
diagnoses latines (pour PC).
>--
>Joseph E. Laferriere
>Tucson, Arizona, USA
>JosephL at aztec.asu.edu
Salutations distinguees,
Jacques Melot, Reykjavik
melot at itn.is
<< Qui veut noyer son chien l'accuse de la rage >>
(Proverbe francais: merci d'avance a celui qui me fournira le proverbe
correspondant en anglais et dans d'autres langues. Le grand Harrap's New
Standard French and English Dictionary donne: << give a dog a bad name (and
hang him) >>.)
More information about the Taxacom
mailing list